L’Acceptation : et si on lâchait-prise…

Elle est une autre clé du bien-être, de la paix intérieure et de la liberté. Il est temps de l’accueillir dans nos vies.

Encore un mot que nous entendons beaucoup ; mais de quoi nous parle l’acceptation au juste ?

L’acceptation, c’est accepter la réalité telle qu’elle est, et accepter de ne pas pouvoir agir sur cette réalité. Accepter, c’est reconnaître qu’une situation existe, même si nous ne sommes pas en accord avec elle, si nous ne la comprenons pas et qu’elle nous fait souffrir, et comprendre que nous ne pourrons pas avoir d’impact sur celle-ci.

Bien que le dictionnaire lui donne la résignation pour synonyme, je lui attribuerais personnellement celui du lâcher-prise.  C’est quelque part décider de ne plus avoir besoin d’un résultat en particulier sur une réalité qui nous échappe. C’est choisir de placer notre énergie pour avancer plutôt que de résister. Comme le disait très justement le Dalaï Lama « rien ne vous fera perdre plus d’énergie que de résister à une situation que vous n’êtes pas en mesure de changer ».

En effet, résister, lutter contre une réalité immuable, ne nous apporte que perte d’énergie, et nous entrave dans notre capacité d’aller de l’avant car nous sommes bloqués dans des émotions douloureuses. La lutte nous limite à la souffrance vécue dans l’instant et nous empêche de voir l’autre porte. Au-delà de vivre sereinement une situation qui ne vous convient pas, il s’agit aussi, dans l’acceptation, de se recentrer sur les autres aspects, plus positifs, que la vie nous offre maintenant et d’entrevoir de nouvelles possibilités.

L’acceptation est un processus lent et personnel où chacun trouve son rythme. Elle passe par un retour sur Soi, par l’introspection. En effet, il faut comprendre qu’une situation difficile éveille en nous des émotions fortes (colère, tristesse, injustice). Ce sont ces émotions qui nous invitent à nous tourner vers nous-même, pour identifier et reconnaitre ce qui se passe à l’intérieur. Elles mettent en lumière nos blessures et nos croyances ébranlées.

L’acceptation nous invite à laisser les choses être telles qu’elles sont. Elle nous propose de placer notre énergie dans une action juste, plutôt que de la disperser à vouloir contrôler l’incontrôlable. L’acceptation nous permet de lâcher le contrôle, pour se laisser porter par le courant de la vie, avec ce qu’elle a à nous offrir d’agréable ou de moins agréable, parce que l’essence même de la vie est l’expérience qui nous fait évoluer.

Enfin, pour enrichir l’interprétation de ce processus  qu’est l’Acceptation, et pour en comprendre le chemin, je partage avec vous l’extrait d’une interview sur France Culture, de Christophe André, psychiatre :

« L’acceptation semble chose simple. C’est dire « oui » ; oui à la vie, oui au monde, oui au réel ! Sauf que dire « oui » ce n’est justement pas si simple quand ce réel nous dérange, nous révolte, nous blesse. Nos capacités d’adaptation sont mobilisées dans de nombreuses circonstances, des plus anodines (il pleut dimanche alors que nous avions prévu de pique-niquer, nous venons de rater notre train, nos enfants nous rapportent de mauvaises notes de l’école) aux plus dramatiques  (la maladie, la mort, l’injustice). Certes, il existe des choses inacceptables mais dans les autres cas, l’acceptation nous permet d’éviter les veines rages, les colères inutiles et les effondrements stériles.

Ce n’est pas renoncer ou se soumettre, ce n’est pas approuver mais affronter ce qui est. Ce n’est pas dire « c’est bien », mais dire « c’est là » !

Nous devons la comprendre et la pratiquer comme un préalable à l’action sereine. L’acceptation sans action n’est que résignation, mais l’action sans acceptation risque de n’être qu’impulsion. De nombreuses recherches montrent que le moment où l’on accepte, où l’on dit intérieurement « oui », abaisse significativement notre niveau de stress psychologique et biologique, et que cet apaisement accroît notre discernement.

L’acceptation nécessite un temps d’arrêt, un passage obligé par notre vie intérieure. Nous choisissons alors de nous pencher sur ce qui bouillonne en nous, à cet instant de frottement douloureux avec la réalité. Nous examinons la levée des états d’âmes négatifs (colère, découragement, angoisses), puis la présence derrière notre détresse de nos idéaux frustrés, de nos attentes contrariées (les gens devraient être honnêtes, je ne devrais jamais manquer un train, ce n’est pas normal de tomber malade, de mourir, le monde devrait être juste).

Nous observons ensuite ce vers quoi nous poussent nos impulsions (envie de hurler, de nous effondrer, de tout casser ou de tout abandonner).

Enfin, nous nous interrogeons : « Est-ce cela que je souhaite » ?

Après cet examen de notre théâtre intérieur, accepter c’est nous dire alors « Oui, c’est bon, c’est comme ça, pour l’instant… »  Le dire vraiment dans sa tête [et dans son cœur], de la manière qui nous convient et qui est adaptée pour nous. «Oui ça m’agace, ça me rend dingue, ça me met dans le pétrin, mais la vie est comme ça ».

Tant que vous n’avez pas trouvé la phrase, le mantra qui vous convient, cherchez encore, c’est l’étape centrale et décisive. Tant que vous ne sentez pas que c’est votre voix intérieure qui parle, cherchez encore. Tous les « accepte, ce n’est pas si grave » que vous diront les autres, n’auront jamais la même puissance que si cela vient de vous.

Puis, voir que faire de ce petit détour intérieur effectué, car l’acceptation est une forme supérieure de lâcher-prise, qui s’accompagne de discernement et ouvre la porte à l’engagement, à l’action féconde et adaptée au réel, au-delà de nos réflexes et de nos habitudes.

L’acceptation est un acte libérateur ; elle nous libère de nos déterminismes, de nos automatismes qu’ils soient issus de notre biologie, de notre passé. Elle nous allège de nos espérances irréalistes et de nos attentes enfantines, et nous libère de la prison de nos sempiternels et stériles agacements ou gémissements.  Elle nous propose de choisir et de réfléchir, au lieu de foncer tête baissée comme d’habitude et de répondre au lieu de réagir.

Car dans l’acceptation, après le oui, il y a toujours le « allons-y ». »

Avec toute ma bienveillance. J. 

A propos

Aujourd’hui, je suis heureuse d’utiliser une méthode holistique, concevant l’Etre Humain dans sa globalité, pour vous accompagner vers votre plein potentiel et votre liberté d’action.

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