Un livre : L’Âme du Monde
Je vous parle aujourd’hui d’un nouveau conte initiatique écrit par Frédéric Lenoir, également philosophe et sociologue.
C’est à travers un voyage au Tibet, et d’une aussi improbable que mystérieuse rencontre de 8 sages venus des quatre coins du monde, que l’auteur nous emmène sur le chemin de la sagesse universelle, celle de l’Âme du Monde.
C’est en dépassant leurs croyances mais aussi leurs divergences culturelles, religieuses et historiques, que ces maîtres spirituels, pressentant l’imminence d’un cataclysme planétaire, vont tenter de définir et de transmettre à deux jeunes adolescents, les 7 clés de sagesse universelle, celles qui permettraient le maintien de l’harmonie entre chacun de nous.
Ce livre, sur une toile de fond dramatique, n’apporte pas de réponses mais nous invite à explorer différentes pistes. Il nous parle essentiellement de savoir-être et de savoir aimer pour apprendre à être heureux avec soi et les autres.
Bien que reprenant de grandes vérités déjà connues (mais qu’il est parfois essentiel de revisiter), nous allons naviguer du sens de la vie, à la compréhension du corps et de l’âme, de la liberté, à l’art de vivre au présent, et de l’Acceptation à l’Amour.
Ce roman, simple et accessible à tous, nous fait du bien et nous rappelle que la vie a un sens profond, et que « c’est en devenant qui l’on est, en faisant ce que seul nous nous-même pouvons faire, en suivant la voix de notre cœur », que quelque chose de beau est alors possible.
Face aux transformations de l’humanité que nous vivons tous, aux menaces climatiques, à la mondialisation, nous pouvons choisir de porter un autre regard sur la vie et transformer tous ces défis pour progresser, apprendre à vivre autrement et grandir en humanité.
Je vous en livre quelques extraits :
« Dans l’ordre de l’avoir, le désir est sans limites. Pour être heureux, l’homme doit quitter la logique de l’avoir pour passer à celle de l’être. Son bonheur ne tiendra plus à la possession des objets extérieurs, mais à une qualité d’être. Et tout le sens de la vie, c’est justement d’apprendre à « être bien », au-delà de ce que l’on possède, des objets et des personnes qui nous donnent du plaisir, des évènements qui surviennent. C’est de découvrir que le bonheur et le malheur sont à l’intérieur de nous, et non dans les choses ou les évènements extérieurs.»
« Apprenez à accueillir et à aimer vos fragilités. La faille de l’être, c’es la béance par laquelle la vie nous relie les uns aux autres par l’amour. Ne nous relions pas seulement aux autres par la synergie de nos forces et de nos dons, mais aussi, et surtout, par la complémentarité de nos faiblesses. La vie veut que nous ayons besoin les uns des autres et que nous puissions nous soutenir dans l’amour. L’Âme du monde a fait ainsi : chaque être est doté d’un don qui lui permet d’être un soutien, une consolation ou une lumière pour les autres ; mais aussi d’une faille, d’une fêlure, d’une fragilité, qui réclame l’aide d’autrui. »
« Une erreur courante consiste à ramener l’amour à ses seuls visages de la relation parent/enfant, du couple ou de l’amitié. L’amour s’exprime en effet de ces diverses manières. Mais il peut prendre d’autres formes. L’amour d’un paysage ou d’une œuvre d’art peut ouvrir notre cœur à des dimensions aussi vastes qu’une relation amoureuse. Notre cœur, une fois qu’il résonne à la vibration de l’Âme du monde, peut s’émouvoir d’un rien : un sourire, une fleur qui éclot, un nuage dans un ciel, le regard d’un inconnu croisé dans la rue. […] Il aime le monde, l’univers, la vie. »
Pour ceux qui souhaiteraient prolonger cette balade, l’auteur a également proposé la suite de son conte dans un nouveau récit : « Juste après la fin du monde ». Nous y retrouvons les deux adolescents, dans une quête vers une nouvelle humanité en reconstruction, en harmonie avec soi, les autres et dans le respect de la nature et du vivant.
Je vous souhaite une belle lecture.
Avec toute ma bienveillance. Justine
